
Nom du blog :
messageinabottle
Description du blog :
Une bouteille à la mer envoyé à un être aimé, issue de l'imagination d'un homme esseulé...
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
10.03.2007
Dernière mise à jour :
27.11.2010
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Par marwa, le 28.08.2012
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Par marwa, le 28.08.2012
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Par marwa, le 27.08.2012
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Par marwa, le 24.08.2012
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Par marwa, le 23.08.2012
Mon havre de paix, La bosse qui défigurait Marion hier a commencé à s’estomper, elle est rentrée dans sa coquille pour ne laisser qu’une petite trace bleuâtre de son passage. Mais je n’ai pratiquement pas dormi de la nuit, je suis resté auprès d’elle, j’avais peur, et au moindre gémissement, je me levais d’un bon pour être auprès d’elle, pour la rassurer, pour la cajoler, mais elle rêvait, elle ne semblait pas souffrir de sa mésaventure de la journée. Pauvre petit ange, si tu savais comme je m’en veux, je sais que je ne serais pas là toute sa vie à ses côtés pour la protéger, mais là, je pouvais, je devais le faire et je ne l’ai pas fait, j’ai mal rempli mon rôle de Papa… Je sais depuis longtemps qu’il faut que je fasse attention à tout, chaque élément de la maison peut être un danger potentiel pour un bébé, surtout dès lors il attaque l’exploration de son environnement. J’ai essayé de faire tout ce qu’il fallait, j’ai supprimé tous les objets sur lesquels elle pouvait se blesser et qui trainaient au sol, car ses courses non contrôlées à quatre pattes auraient pu s’avérer une course d’obstacles dangereuse digne du parcours du combattant pour un bébé. J’ai protégé les prises électriques pour éviter que Marion n’y glisse ses doigts et se retrouve coiffée à la Désireless tout en chantant « Allô Papa bobo », j’ai posé des éléments protecteurs sur les coins de table, j’ai posé une grille fixe devant la cheminée pour qu’elle n’aille jouer à se déguiser façon dalmatien et qu’elle parsème ses traces tout au long de ses pérégrinations dans la maison. J’ai installé une barrière pour éviter qu’elle ne veuille entamer l’ascension de son « Everest » et ne se retrouve coincée entre deux marches ou à dégringoler comme Belmondo le faisait si bien dans ses films, et dans son parc, j’ai retiré tout ce qui pouvait lui faire du mal lorsque je n’étais pas à ses côtés, tout en veillant à bien vérifier que ces peluches ne perdaient pas leurs yeux, pour éviter qu’elle ne les ingurgite. Je range même mes chaussures dans le placard qui leur est destinées pour qu’elle ne trébuche pas dessus, et malgré toutes mes préventions, un simple rebord de tapis a suffi à la déséquilibrer pour qu’elle choie… J’en ai vu des reportages, j’en ai lu des magazines où on expliquait tous les dangers d’être un enfant, j’ai toujours fait attention à tout ce que nous faisions ensemble, j’ai toujours été là pour lui éviter de mauvaises chutes, de mauvaises rencontres avec des obstacles naturels, sauf hier. Lorsque je la porte sur mes épaules, je fais attention à me baisser pour éviter qu’elle ne se cogne sur le dessus des portes, lorsque je lui donne à manger, je veille à ce que sa cuillerée soit tiède et non bouillante, lorsque son bain coule, je mets ma main dedans pour tester sa température, et je prends même soin de ne pas lui montrer quand je pleure pour éviter qu’elle ne mêle ses larmes au mienne. Lorsqu’elle a ouvert les yeux, elle fut toute contente de me voir, elle me décrocha un grand sourire en me tendant les bras, elle ne se souvenait plus de sa petite bosse sur son front. Je l’ai prise dans mes bras et je l’ai serré fort, elle est tout ce qu’il me reste de toi, et lui faire du mal, c’est comme te faire du mal, et jamais je ne le supporterais. J’ai déjà abusé de sa confiance la semaine dernière avec le vaccin, et là, je recommence à ne pas montrer digne de la tache que tu m’as confié, d’élever notre enfant dans les meilleures conditions, en esquintant son jolie visage par mon inattention. Je n’ai plus que Marion avec moi, tu n’es plus avec nous, et pourtant, j’ai tant besoin de toi, de ta tendresse et de tes attentions, celles que jamais je ne pourrais offrir à Marion à ta manière, même si je m’applique, je ne serais jamais toi. Je redoublerais de vigilance pour éviter qu’un tel incident ne se reproduise, même si je sais que dans le futur, une course inachevée dans une cour de récréation pourra lui laisser quelques traces, ainsi que d’autres évènements de sa vie de petite demoiselle en devenir. Mais aujourd’hui, c’est moi qui suis là, c’est à moi de veiller sur elle, et j’essaierais, non, je réussirais à la protéger, je t’en fais la promesse, mon amour. Je l’aime tellement notre petit trésor, je donnerais ma vie pour elle comme je l’aurais donné pour toi, sauf que la destinée n’en a pas voulu et a préféré te prendre pour me faire souffrir à jamais, comme pour me faire payer les erreurs du passé. Si seulement tu étais avec nous, si seulement Marion avait sa Maman, tout serait plus facile, notre vie serait si heureuse, notre bonheur éclaircirait le monde, au lieu que ce nuage noir domine ma vie. Tu me manques, Caroline, je sais que je me répète, mais tu me manques tellement, je ne suis plus rien sans toi… Je t’aime, ma chérie, je t’aime. Ton Ptit Caillou