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messageinabottle
Description du blog :
Une bouteille à la mer envoyé à un être aimé, issue de l'imagination d'un homme esseulé...
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
10.03.2007
Dernière mise à jour :
27.11.2010

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2 Septembre 2007

2 Septembre 2007

Publié le 23/03/2008 à 12:00 par messageinabottle

Mon ange, En fin de journée, alors que je me balançais sur la balancelle avec Marion, les nuages jouaient avec le soleil en ombres chinoises. Ils dessinaient moult formes dans le ciel, que je me plaisais à essayé de deviner, comme nous le faisions par le passé. Marion ne distinguait que les nuages, enfin, les objets qui se promenaient en haut en cachant parfois la lumière. Et à chaque fois que l’astre solaire se cachait, elle ponctuait ce jeu de cache-cache par « euh », la bouche ronde, le regard étonné, elle me faisait sourire. Tout en nous balançant, je lui caressais machinalement les cheveux, ces petites mèches commençant à descendre devant ses yeux, une petite coupe de cheveux s’annonçant… Elle voulait descendre de là, alors je l’ai assise par terre, au milieu d’une couronne de pâquerettes parsemant le gazon. Là, elle pouvait prendre un malin plaisir à arracher ces petites fleurs, et même d’essayer de les mettre à la bouche, ce qui occasionnait les gros yeux de Papa et ses crises de fous rires, s’attendant à un jeu. Et plus elle insistait, plus je faisais les gros yeux et la grosse voix, et plus cela l’amusait de continuer à me provoquer, jusqu’à ce que je me lève pour lui dévorer le ventre ! Marion adore quand je lui dévore le ventre en faisant des poutous bruyant sur son petit bidon. Je me suis rassis sur la balancelle et je me suis replongé dans les nuages, tout en veillant sur Marion. Mon esprit voyageait dans les souvenirs, je me souvenais de nos visions de nuages, notamment en avion. Alors que nous partions pour Rome, nous avons survolé les Alpes et tout son défilé de montagnes aux sommets blancs, mais le paysage n’était pas bien visible, les nuages avaient pris possession de l’horizon, et ne nous laissaient que peu d’occasion d’admirer la beauté de la chaîne. Parfois, une canine déchirait les nuages, comme issue d’une bouche céleste, énorme par rapport à la dimension de l’avion dans lequel nous voyagions. Lorsqu’une trouée se faisait, c’était majestueux de voir les arêtes montrer leur blancheur, nous étions petites fourmis face à la grandeur et à l’ancienneté de ces cimes qui avaient vu défiler les siècles et qui était toujours là, comme au premier jour. L’opacité des nouveaux nuages venus amplifiait la beauté qui s’offrait à nos yeux, nous n’aimions pas skier, mais nous n’en apprécions que plus ces neiges éternelles que l’homme ne salissait pas encore… Un peu plus loin, de petits moutons flottant dans l’air se chamaillaient entre eux, à savoir qui serait le plus fort, comme de jeunes taureaux voulant prouver leur importance. Mais à défaut de cornes, les nuages rebondissaient les uns sur les autres comme deux balles en mousse et se repoussaient en sens inverse. Parfois, certains esquivaient et se glissaient sous leur adversaire, un mince filet de brume les reliant avant leur séparation. Et lorsque qu’un petit voulait s’éloigner, la maman nuage allait le chercher et grondait, nous entendions sa colère dans l’avion et en ressentions les effets, de petits trous d’air nous obligeant à revivre les sensations de montagnes russes, ironique alors que nous survolons les montagnes françaises… L’avion avançait à neuf cents trente et un kilomètres par heure, dixit le pilote, mais nous n’avions pas l’impression d’avancer, le paysage ne défilait pas rapidement, au contraire, nous avions le temps d’en admirer les tours et contours. Certains nuages venaient faire la course avec nous, simple effet d’optique, comme s’ils voulaient s’accrocher à nous pour faire du ski céleste. Vu de dessus, nous avions comme un tapis de brume sur lequel nous pouvions nous mouvoir, comme des anges, et c’est là que tu es aujourd’hui, par-dessus ces nuages avec tes petites ailes immaculées. Je ressens encore ta main dans la mienne, ton visage collé au mien pour scruter à travers le petit hublot l’immensité qui s’offrait à nous. Marion a voulu que je la porte à nouveau sur la balancelle, et elle m’a sorti de ma rêverie. Devant moi, les couleurs rouges du soir commençaient à colorier les nuages, moutons rouges perdus dans les alpages célestes. C’était beau de voir le soleil amorcer sa descente pour retrouver sa couverture marine pour prendre ses quartiers de nuit. Même Marion appréciait le spectacle, mais je ne tardais pas de rentrer, la fraîcheur commençant à se faire sentir, et je ne voulais pas qu’elle attrape du mal. Nous sommes rentrés car il était l’heure des activités du soir, entre le bain, les jeux et la préparation à manger, tout ce que j’aurais aimé partager avec toi, non pas pour que tu le fasses, mais simplement parce que cela signifierait que tu serais avec nous… Les brumes des souvenirs s’estompent pour que je me consacre pleinement à Marion, mais je sais qu’une fois le calme de sa nuit revenu, je replongerais au-dessus des nuages, non pas ceux que nous avions au-dessus de notre couple, car c’était plutôt le soleil au beau fixe, mais ceux qui faisaient marcher notre imagination et qui nous unissaient dans nos rêves. Attends-moi là-haut sur ton petit nuage blanc, Caroline, je vais venir te rejoindre pour que nous poursuivions ce que nous avons entrepris ici-bas, car tu me manques tant ma chérie, tu me manques tant… Mais attendant, chaque jour qui nous séparera de nos retrouvailles, je t’aimerais encore et encore, encore et toujours, car tu es ce qu’il m’est arrivé de mieux dans la vie. Je t’aime à jamais… Ton Ptit Caillou