Nom du blog :
messageinabottle
Description du blog :
Une bouteille à la mer envoyé à un être aimé, issue de l'imagination d'un homme esseulé...
Catégorie :
Blog Journal intime
Date de création :
10.03.2007
Dernière mise à jour :
27.11.2010
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Par marwa, le 28.08.2012
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Par marwa, le 24.08.2012
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Par marwa, le 23.08.2012
Ma tendre libellule, J’ai le cœur toujours aussi vide, il n’y a plus de sang qui circule, plus d’air dans mes poumons, tu étais mon oxygène…C’est pour cela que je me suis replongé dans nos souvenirs, je suis retourné là où tu travaillais, dans ce centre pour enfants à problèmes. Marion m’a accompagné, je voulais que tes anciennes collègues voie notre petite puce, cela leur ferait plaisir. Revenir là-bas a ravivé tous les fantômes du passé, j’étais envahi de frissons, je grelottais alors que j’étais couvert. Marion souriait, son regard semblait pétiller, elle semblait ressentir cette part de toi que tu avais laissé ici. A peine avais-je passé le porche que je fus submergé sous les enfants. Il en venait de partout, ils s’étaient cachés pour me faire la surprise, Sarah avait dû vendre la mèche quant à ma venue. Ils ne m’avaient pas oublié, loin de là, ils criaient mon nom, et cela me faisait chaud au cœur. Grégory me demanda pourquoi je pleurais, et je fus malaisé de lui répondre car j’étais heureux, il n’aurait pas compris pourquoi. C’était ton chouchou, malgré sa trisomie, il comprenait beaucoup de choses, il était ouvert à toutes nouvelles expériences de la vie, il aimait découvrir la nature au printemps, avec ce qu’elle a de plus beau. Tu l’avais ouvert aux autres, lui si chétif, si renfermé, ayant peur des autres, lâchement abandonné par la vie et par sa famille, la petite chenille était devenue papillon à ton contact. Il était un peu ton enfant, il adorait te faire des câlins, et tu lui rendais si bien l’amour qu’il exprimait du plus profond de son cœur. Tu aurais vu comme il a grandi, un vrai petit homme, avec toute la pureté et la candeur de sa tendresse. Il me serrait si fort que j’ai failli tomber à la renverse. Mais quand il m’a demandé quand tu allais revenir de ton long voyage, une boule se forma dans ma gorge. Comment lui dire que ton voyage était un billet sans retour pour un monde d’où l’on ne revenait pas, comment faire comprendre à ce petit bout de chou la gravité de la situation sans lui faire de mal… Je lui répondis que bientôt tu reviendrais avec nous, que tu pensais tout le temps à lui, que tu m’en parlais dans chacune de tes lettres et que tu te souvenais de la petite cicatrice qu’il s’était fait en voulant jouer à Tarzan avec toi. Mais que c’était dur… Les autres enfants s’extasiaient devant Marion qui leur souriait, et les « comme elle est belle, comme elle est petite, comme elle est jolie » fusaient de toute part. Loin d’être affolée, elle faisait sa princesse parmi sa cour, comme toi tu étais la reine, avec tous ces petits garçons à ses pieds, amoureux d’elle, et qu’elle saluait par des « areuh ». Ils nous accompagnèrent jusqu’à l’accueil, où Sarah, Jocelyne et Edwige attendaient notre venue. Marion eut toute leur attention, elles étaient contentes de la voir, même si l’émotion nous submergeait tous, ils manquaient la personne qui nous avait réunis ici, la plus merveilleuse des femmes que la Terre est portée, l’ange faîte femme, toi mon amour. Marion a été choyée de bisous, elles trouvaient qu’elle était ton portrait caché, et qu’elle avait de la chance, elle n’avait rien pris de moi ! Marion n’était pas farouche, toutes ces nouvelles têtes ne l’apeuraient pas, bien au contraire, et les enfants qui criaient pour la toucher ou la tenir. Sarah a toujours la photo de groupe que vous aviez faite, il y a un an, alors que ton ventre prenait de jolies formes de future maman, tu étais si rayonnante, si belle. Elle m’a remis aussi tout un book de dessins que les enfants avaient faits pour toi, les petits chéris ne comprenaient pas pourquoi tu étais partie pour ce long voyage. On a beaucoup parlé de toi, de Marion, et de la difficulté que j’avais à émerger, ce que j’étais devenu depuis ces six mois passés, … Cela m’a fait plaisir de les revoir, même si beaucoup de souvenirs ont rejailli à la surface, en poussant tous les autres, comme un capharnaüm d’images embriquées les unes dans les autres… Les quitter fut encore un moment d’émotion, mais je leur ai promis de ne pas attendre si longtemps avant de revenir. Grégory voulait repartir avec moi pour t’attendre, et cela m’a fait mal de lui mentir en lui disant oui pour mon prochain passage. Il m’a remis un petit ourson pour toi, tu sais, celui qu’il avait quand il est arrivé au centre, celui que personne ne devait toucher, en me disant que c’était son cadeau de retour et qu’il veillerait toujours sur toi. Je me suis mis à genoux pour le serrer fort, alors que je pleurais à chaudes larmes devant tant d’amour d’un si petit homme. Quand je vois ce que les hommes sont devenus, ils feraient bien de prendre exemple sur ce petit bout, ils apprendraient beaucoup… Le retour fut lourd de silence. Le passé avait été comme une claque sur mes joues, mais quelle leçon que Grégory m’avait offerte. Je souriais à Marion, elle comprenait que tu serais toujours au fond de nos cœurs, et que même si elle ne t’avait pas connu, même si l’amour d’une mère lui manquera toute sa vie, elle t’aimerait à travers moi, toi, ma Caroline, mon ange. Tu me manques et encore plus aujourd’hui, car j’ai dû mentir à un garçonnet à qui tu as rendu l’espoir, et qui en a fait de même avec moi, en me redonnant l’espoir de ton retour avec nous, Marion et moi. Je t’aime, Caroline, et encore plus aujourd’hui, mais bien moins que demain… Ton Ptit Caillou